Résumé
La principale mission des vétérinaires étant d’assurer les soins aux animaux, les étudiants en médecine vétérinaire doivent être bien informés des problèmes majeurs et des données factuelles relatifs au bien-être animal. Les vétérinaires ont tendance à se concentrer sur les aspects physiologiques du bien-être animal; or, ils doivent aussi prendre en compte les aspects mentaux (notamment ceux intervenant dans la douleur) ainsi que ceux liés à l’expression comportementale naturelle des espèces animales. La première étape essentielle de l’enseignement sur le bien-être animal consiste à inciter les étudiants à examiner les interactions entre la science du bien-être, l’éthique du bien-être et les politiques appliquées dans ce domaine. Les méthodes scientifiques utilisées pour mesurer le bien-être font appel à des indicateurs physiologiques, immunologiques et comportementaux, ainsi qu’à l’analyse de l’état sanitaire et de la productivité des animaux. L’éthique du bien-être animal est la prise en compte des différentes théories éthiques et déontologiques dans ce domaine. S’agissant des politiques à appliquer, les étudiants doivent connaître et comprendre la réglementation, les codes de bonnes pratiques et les programmes d’assurance mis en œuvre au niveau des exploitations. En plus des applications concrètes de ces acquis dans la pratique clinique, les vétérinaires doivent plus largement se préparer à intervenir dans l’élaboration des politiques et des normes. Il est recommandé que le bien-être animal figure en tant que discipline clairement définie dans les programmes d’enseignement.
Mots-clés
Bien-être animal – Comportement – Douleur – Éthique – Immunologie – Les « cinq besoins fondamentaux » du bien-être animal – Mesure politique – Physiologie – Réglementation – Santé – Souffrance.