Résumé (suite)
Brucella abortus biovar 6 a été isolée à partir de fluides utérins d’une brebis séropositive atteinte de pyomètre. Il est important de remarquer que les méthodes bactériologiques courantes ne permettent pas de distinguer B. abortus biovar 6 de B. melitensis biovar 2. Seule une lysotypie réalisée par un laboratoire de référence permet d’identifier la souche avec exactitude. Le fait que B. abortus biovar 6 ne nécessite pas de CO2 pour sa croissance et qu’elle ait été isolée chez un petit ruminant lors de l’étude aurait facilement pu entraîner une erreur d’identification (en tant que B. melitensis biovar 2), aboutissant à des conclusions épidémiologiques erronées et à la mise en œuvre de mesures de contrôle inappropriées. Les résultats présentés ici semblent indiquer que les ovins sont des hôtes incidents, comme cela a déjà été constaté chez les chameaux, et que l’espèce bovine constitue le véritable réservoir de B. abortus biovar 6 dans l’État de Kassala au Soudan oriental. Cette étude souligne l’importance d’isoler et d’identifier les Brucella spp. dans différentes espèces d’animaux d’élevage afin d’élucider avec exactitude l’épidémiologie de la brucellose en Afrique subsaharienne.