Résumé :
Les tiques, comme tous les parasites, peuvent facilement être disséminées avec leurs hôtes. Parasites obligatoires de vertébrés auxquels elles sont fixées pendant une période plus ou moins longue, elles sont bien adaptées à ce mode de transport. Une fois cette étape accomplie, et détachées dans le milieu extérieur à destination, elles ont aussi la faculté d’attendre pendant plusieurs mois la venue d’un nouvel hôte sur lequel elles vont poursuivre leur cycle. Ainsi va se fonder une population secondaire. Deux espèces de tiques tropicales du bétail, Rhipicephalus microplus et Amblyomma variegatum ont parfaitement réussi cette stratégie de colonisation et d’occupation des espaces favorables. La première, originaire d’Asie du Sud et du Sud-Est, très spécifique des ongulés, a gagné à la faveur des déplacements de bétail quasiment toute la ceinture intertropicale à l’exception des terres les plus isolées. La seconde, africaine, a été transportée à Madagascar et dans les Mascareignes ainsi qu’aux Antilles à l’époque du commerce triangulaire. Ces deux tiques sont vectrices de maladies du bétail particulièrement graves : babésioses et anaplasmose pour la première, cowdriose pour la seconde. Les changements climatiques attendus sont susceptibles de modifier l’aire d’occurrence potentielle de ces espèces, comme celle de nombreuses autres espèces de parasites.
Mots-clés
Aire d’extension – Amblyomma variegatum – Changement climatique – Hôte – Maladie transmise – Parasite – Rhipicephalus microplus – Tique – Transport.
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